Histoire du liquide pour cigarette électronique

L’histoire du e-liquide pour cigarette électronique : ses origines

Le vapoteur renseigné sait que Hon Lik est l’inventeur officiel de la cigarette électronique. Mais qu’en est-il du e-liquide ? L’histoire du liquide de vape rejoint-elle celle de la vapoteuse ? C’est bien ce qu’on se demande. Forcément, l’invention du e liquide est liée à la création de l’e-cigarette, puisque l’un ne fonctionne pas sans l’autre et vice versa.

Pour comprendre l’histoire du liquide pour cigarette electronique, il faut remonter aux origines de la vapote et à son utilité première. Rappelons-le, l’ecig de Hon Lik devait servir de substitut nicotinique afin de réussir à arrêter de fumer tout en ne subissant pas le craving, c’est-à-dire les effets du manque lié à la dépendance au tabac. Le but de la vap’ était donc de remplacer la cigarette, pour l’arrêter, tout en produisant les mêmes sensations. Et c’est à ce moment précis que le e-liquide entre en jeu.

Faites un bond en arrière et découvrez l’histoire du liquide pour cigarette électronique. Voici ses origines et le récit d’une invention révolutionnaire !

Qui a inventé le e-liquide ?

Le e-liquide a été inventé en même temps que la cigarette électronique. Cela fait sens, puisque pour faire fonctionner une vaporette il faut un produit capable de se vaporiser. C’est cette fumée d’évaporation qui est le principe même de l’ecig. Il est donc inconcevable de parler de l’invention du e liquide sans évoquer l’invention de la clope électronique.

Hon Lik est l’inventeur officiel du e liquide en 2003, tout comme il est la première personne à avoir commercialisé la vapoteuse dans le monde. Si on remonte encore plus loin, on pourrait dire que c’est Herbert A. Gilbert qui, en 1963, dépose un brevet pour une « cigarette sans fumée qui ne contient pas de tabac » et invente de surcroît le liquide pour e-cigarette. Mais l’invention de Gilbert passe à la trappe, bien qu’elle ressemble presque comme deux gouttes d’eau à ce que Lik popularisera 40 ans plus tard.

Ce qui fait la différence entre l’e-cig de Gilbert et le vaporisateur de Lik, au-delà de la mentalité de l’époque et qui a certainement joué en la défaveur de Gilbert, c’est la reconstitution du pic de nicotine. Tout l’intérêt de la vapote se trouve dans ce détail : la nicotine. Et c’est à ce détail que l’on doit la création du e liquide.

L’histoire de la cigarette électronique de Hon Lik

Hon Lik est un ancien pharmacien et ingénieur chinois qui naît en 1956. À 18 ans, il découvre la cigarette et commence à fumer sans modération. Il profite des plantations de tabac de son village et bien vite sa consommation augmente. 1 paquet par jour, puis 2… Voilà Hon Lik complètement dépendant à la nicotine et, par conséquent, au tabac.

Puis un jour, tandis qu’il répare les radios, l’envie d’arrêter de fumer le prend. Il effectue des tentatives, toutes ratées. Quelques années plus tard, il rejoint l’Institut de recherches sur les médicaments chinois de Shenyang et sa détermination pour sortir définitivement du tabagisme monte d’un cran. C’est décidé, il stoppe la cigarette.

Mais tous les fumeurs qui ont un jour voulu arrêter de fumer savent que c’est plus facile de le dire que de le faire. Et Hon Lik l’a expérimenté. Après avoir essayé les patchs ainsi que d’autres substituts nicotiniques sans succès, l’ingénieur qu’il est se demande s’il ne serait pas possible d’inventer autre chose. Sans le savoir, l’idée de la première cigarette électronique naît dans son esprit.

Hon Lik repère surtout un détail important dans sa consommation de tabac. Il s’aperçoit qu’il a un pic de nicotine très fort le soir qui stimule son cerveau et le tient en éveil. C’est à ce moment de la journée qu’il fume le plus. Et ça fait tilt : pour réussir à stopper la cigarette, il faut retrouver ce pic de nicotine. Il faudrait donc créer un appareil qui permettrait de se désaccoutumer progressivement de la nicotine, en réduisant les doses petit à petit jusqu’à réussir un sevrage tabagique complet.

Ni une ni deux, en 2003, Hon Lik crée le premier dispositif pour remplacer la cigarette classique. Et avec lui, il invente également le premier e-liquide pour cigarette électronique.

La nicotine : à l’origine de la création du premier e-liquide

Le but de la clope électronique est de pouvoir consommer de la nicotine sans tirer sur une cigarette combustible. La question est donc de savoir comment extraire la nicotine pour la réutiliser dans un appareil à vaporisation. Et c’est à cet instant que nous entrons dans le monde merveilleux de la chimie et des laborantins en blouse blanche.

Louis-Nicolas Vauquelin, professeur de chimie à l’École de médecine de Paris, découvre la nicotine en 1809. Auparavant, les fumeurs consommaient le tabac grâce à la combustion et inhalaient la nicotine sans même la connaître ni comprendre ses effets.

L’origine de la nicotine commence en Amérique, quand Christophe Colomb arrive en 1492 et découvre la plante de tabac qu’il ramène en Europe. À l’époque, on n’inhale pas la fumée du tabac brûlé, mais on mâche directement ses feuilles. Les effets de la nicotine dans le corps sont immédiats : stimulation, accélération du rythme cardiaque, adrénaline, etc. Le résultat est sans appel : c’est un succès.

Puis peu à peu, les industries se sont emparées du phénomène et les premiers mégots sont apparus, avec l’inhalation de la plante de tabac enroulée dans une feuille de papier.

La nicotine est un alcaloïde présent dans de nombreuses plantes et dont les feuilles ont des propriétés acaricides et insecticides. La nicotine, naturellement neurotoxique, protège ces plantes des agressions et des morsures d’insectes. On en retrouve dans le tabac, mais aussi dans l’aubergine ou la pomme de terre, à des quantités variables.

Comment la nicotine est-elle intégrée dans le e liquide ?

Les fabricants de e-liquide extraient la molécule de nicotine, qui est à l’origine de la dépendance au tabagisme, pour composer leur produit de vaping pour les cigarettes électroniques. La grande majorité de la nicotine présente dans les e-liquides vient d’Inde. Le pays produit la quasi-totalité de la nicotine à destination de la fabrication des substituts nicotiniques.

Les producteurs indiens envoient donc cette molécule aux usines pharmaceutiques qui vont la purifier à 99 %. Une fois pure, la nicotine peut être commercialisée. Elle rejoint ainsi la composition des liquides pour e-cigarette. À cela s’ajoutent ensuite d’autres ingrédients (les arômes, la base PG/VG) qui vont adoucir la consommation de nicotine tout en ayant des propriétés gustatives qui vont renforcer l’expérience vapeur avec une vapoteuse.

En ce qui concerne le e liquide DIY, des boosters de nicotine sont proposés aux e fumeurs afin qu’ils puissent doser eux-mêmes leur jus de vap’. De manière générale, la nicotine proposée dans les substituts nicotiniques et les bases nicotinées est purifiée et accessible à des taux variables qui ne sont pas nocifs pour la santé de l’homme. En France, le Tobacco Product Directive, le décret européen sur la cigarette électronique limite à 20mg/ml de nicotine le dosage maximal des e liquides.

Quel est le rôle de la nicotine dans la vape ?

Le premier rôle de la nicotine est de combler le manque et les besoins du vapoteur en plein sevrage tabagique. Le second rôle de la nicotine est de créer des sensations qui rappellent la cigarette classique. C’est ce qu’on appelle dans la vape le throat hit ou hit en gorge. Le hit définit la contraction de la gorge lors de l’aspiration de la vapeur. Avec une clope normale, la nicotine provoque également cet effet qui donne l’impression au fumeur d’avaler la fumée. Pour l’e-clope, c’est la même chose.

Le hit doit être suffisamment fort pour que le e-fumeur n’ait pas l’impression d’inhaler de l’air sans intérêt. La qualité du throat hit est déterminante pour ne pas rebasculer dans le tabagisme. Il a été prouvé que les vapoteurs qui ressentaient le hit avec un e-liquide nicotiné avaient beaucoup moins envie de fumer une cigarette que les vapoteurs qui vapaient un e liquide sans nicotine.

Quels sont les dangers de la nicotine ?

Avant toute chose, il faut rappeler que la nicotine n’est pas dangereuse tel qu’elle est consommée par les fumeurs et les vapoteurs. En effet, la dose létale de la nicotine se situerait à environ 1g ce qui est bien loin de ce que les e-fumeurs consomment dans la journée.

De plus, la vapeur d’une cigarette electronique est 95 % moins nocive que la fumée d’une cigarette. Ce qui représente un vrai danger dans le fait de fumer, ce n’est pas tant la nicotine qui, par contre, provoque la dépendance, mais bien la quantité de produits chimiques et toxiques inhalés lors de la combustion. Tous ces produits sont extrêmement cancérigènes.

L’effet secondaire principal de la nicotine est surtout l’accélération du rythme cardiaque qui peut comporter un risque éminent pour les personnes fragiles. Ensuite, il s’agit de bien savoir comment doser la nicotine de son e-liquide. La surdose entraîne nécessairement des effets secondaires négatifs tels que :

  • Des malaises
  • Des maux de ventre
  • Des nausées
  • Des vertiges

Ces conséquences arrivent souvent chez les vapo-fumeurs qui continuent de fumer tout en vapotant. Ils accumulent une grande quantité de nicotine dans le sang et finissent par s’intoxiquer. Il convient donc de toujours choisir le bon dosage de nicotine adapté à sa consommation de tabac habituelle. Plus vous êtes un gros fumeur et plus vous avez besoin d’un taux élevé de nicotine dans votre e liquide.

Obtenir une délicieuse vapeur : l’ajout du PG/VG et des arômes

La volonté de consommer la nicotine sans fumer est donc à l’origine du e-liquide. Mais vaporiser la nicotine seule aurait un effet néfaste sur la qualité de la vap. Et pour cause, inhaler de la nicotine pure ne conduirait qu’à la création d’un hit en gorge très fort. Le vapotage serait impossible.

Les fabricants ont donc pensé à 3 ingrédients supplémentaires à ajouter dans la composition de leur e-liquide afin de rendre l’expérience de la vapoteuse agréable. Les voici :

  • le propylène glycol
  • la glycérine végétale
  • les arômes alimentaires

Le propylène glycol (PG) est un composé chimique obtenu grâce à la réaction de l’oxyde propylène avec de l’eau. Dans l’alimentation, le pg est un émulsifiant qui va accentuer les arômes. C’est donc l’ingrédient parfait pour une pause vaping ! Ce liquide incolore et inodore est fluide et permet à tous les composants du e liquide de former un produit homogène et lisse.

La glycérine végétale (VG), ou glycérol, est un composé chimique qui peut être d’origine naturelle ou de synthèse. Pour la petite histoire, la vg a été découverte comme résidu du savon. En 1783, le pharmacien suédois Carl Wilhelm Scheele fait bouillir de l’huile d’olive et de l’oxyde de plomb et obtient du glycérol.

La VG a un pouvoir sucrant qui va adoucir la vape. On la trouve sous la forme d’un liquide visqueux et épais, inodore et incolore qui donne un goût sucré à la vapeur de la cigarette electronique. En grande quantité dans un flacon de e-liquide, elle a la particularité de produire beaucoup de vapeur, ce qui est très recherché par les clouds chasers adeptes du power vaping (l’utilisation d’un mod à pleine puissance) et de la vap tricks (faire des formes avec les clouds de vapeur).

Enfin, les arômes alimentaires peuvent eux aussi être de source naturelle ou artificielle. Un arôme naturel est une flavour obtenue par l’extraction et la pression à froid d’un produit végétal (ou animal). L’arôme artificiel est issu de la modification d’une molécule aromatique.

Les saveurs ajoutées dans la base d’e-liquide permettent de créer un aérosol parfumé. Les arômes ne doivent en aucun cas être ingérés à leur état liquide. Les fabricants utilisent les flavors pour améliorer le goût de la vapeur.

À l’origine, l’arôme alimentaire du e liquide permet de reconstituer les arômes du tabac. Le but est de pouvoir aspirer une vapeur au goût de tabac afin de faciliter le passage de la cigarette à l’e-cigarette. Le fumeur retrouve des sensations familières qui l’aident à mieux se sevrer du tabagisme. Puis, de fil en aiguille, les fabricants d’e-liquide se sont perfectionnés. Aujourd’hui, des mélanges de saveurs complexes sont réalisés pour le seul plaisir de vos papilles.

Neovapo a sa propre marque de e-liquides français, avec une large gamme de plus de 600 flavours à vapoter. Cette grande quantité de e-juices dans le monde du vaping est essentielle pour varier les plaisirs et ne jamais se lasser de la vape.

Encadrement du e liquide : que disent les lois ?

L’histoire du liquide pour cigarette electronique ne s’arrête pas à ses origines. Sa réception auprès des institutions et des consommateurs en France comme dans le monde a son importance. Les lois font l’histoire, comme on dit. Faisons un zoom sur la législation et la normalisation du e-liquide en France.

La vapote et les e-liquides ont connu un fort succès dès leur arrivée sur le marché européen en 2005. Forcément, un tel engouement ne passe pas inaperçu et, avec lui, les règles qui encadrent la production et la vente de ces produits. Les lois en matière de liquides pour ecigarette se durcissent dès l’année 2016. Le TPD arrive en Europe et signe la législation officielle sur les produits du vapotage et les e-liquides avec nicotine.

Pour faire court, voici ce que disent les lois majeures sur la consommation de e-liquides :

  • Leur vente est interdite aux mineurs de moins de 18 ans ;
  • Le taux de nicotine ne doit pas excéder 20mg/ml ;
  • Il est interdit de vendre des e-liquides nicotinés dans des flacons de plus de 10ml ;
  • Les cartouches jetables (pour les pods) ne doivent pas avoir une contenance supérieure à 2 ml ;
  • Certains additifs sont interdits dans la fabrication de e-liquides tout prêts ;
  • Le contenant du liquide doit avoir une sécurité enfant et être hermétique.

Nous recommandons toujours de privilégier les e-liquides fabriqués en France, pour la simple et bonne raison qu’ils sont certifiés et contrôlés. Chaque composition française est analysée par des experts qui estiment les dangers toxicologiques du produit. De fait, la qualité de la fabrication made in France est un vrai gage de qualité auprès du vapoteur qui veut acheter un flacon de e-liquide.

Les e liquides remboursés par les mutuelles

Certaines mutuelles remboursent les produits liés au vaping. Cela prend la forme d’un remboursement annuel allant de 50€ à 150€ selon son organisme de santé. Pour savoir si votre complémentaire santé prend en charge une partie de vos frais liés à la cigarette électronique, contactez-les ! Un article sur "quelles sont les mutuelles qui indemnisent la vaporette" est disponible sur le blog.

L’Assurance maladie ne prend en charge que les substituts nicotiniques (patchs, chewing-gums, etc.). Elle ne considère pas la cigarette électronique et ses produits liquides comme des substituts. Néanmoins, cela tend à évoluer au fur et à mesure que les études approfondissent la question de l’efficacité de la clope électronique dans les tentatives pour arrêter de fumer.

Comment voit-on le liquide de vap’ dans le monde ?

Attention, tous les pays du monde n’ont pas la même législation que l’Europe en matière de e-liquide. Certains États interdisent la fabrication ou l’importation de liquide pour ecig qui contiennent de la nicotine. C’est notamment le cas du Japon ou du Mexique. Au contraire, aux États-Unis, les cartouches aromatisantes sont interdites dans la plupart des états au profit des goûts de tabac.

Et gare à vous si vous partez en voyage dans certains pays asiatiques. La Thaïlande par exemple, condamne à une peine de 10 ans le malheureux vapoteur qui ose sortir son modbox pour vapoter. Un conseil, renseignez-vous sur les lois et les règles en vigueur sur la vapoteuse avant de partir en vacances. Pour certains endroits, les e-liquides (surtout ceux avec nicotine) sont considérés comme de la drogue.

La petite histoire de l’e-cigarette et de ses juices

L’histoire du e-liquide rejoint de très près celle de la cigarette électronique. Au final, le juice de vape a été inventé en même temps que l’e-cig. Bien sûr, il a fallu réaliser plusieurs tests avant de trouver la bonne formule pour vapoter. Au final, seuls 4 ingrédients majeurs suffisent pour faire un e-liquide : la base pg vg, l’arôme et la nicotine.

Si certains fabricants ajoutent des additifs, de l’eau ou encore de l’alcool dans leurs produits, sachez que ces composants ne sont pas nécessaires et que vous pouvez très bien vous en passer.

Voici un petit retour en arrière rapide pour retracer les origines et l’invention de la cigarette electronique et ses jus délicieux :

  • En 1903 Henri Ferré invente un inhalateur tubulaire qui vaporise de la fumée blanche. Elle ne peut pas être inhalée, mais c’est une première dans la conception d’un objet capable de vaporiser un aérosol.
  • En 1927, Joseph Robinson dépose un brevet pour un objet tubulaire qui crée de la vapeur. Son but est d’évaporer sous forme de gaz les médicaments des patients.
  • En 1963, Herbert A. Gilbert dépose un brevet pour une cigarette sans fumée. C’est un flop.
  • En 2003, Hon Lik invente la première cigarette électronique qui vaporise des e-liquides nicotinés par ultrason.
  • En 2009, David Yunqiang Xiu invente la première e-cigarette à résistance chauffante (le modèle que l’on connaît aujourd’hui et qui utilise des atomiseurs avec une valeur en ohm).
  • En 2011, Neovapo crée sa marque d’e-liquides français de haute qualité !

Vous êtes désormais incollable sur l’histoire du liquide pour cigarette electronique !