Cigarette électronique : peut-on vapoter au Brésil ?

Préparer son voyage au Brésil avec la cigarette électronique

Vous avez prévu de visiter le Brésil ? Ce pays d’Amérique du Sud est presque aussi grand que l’Europe. C’est aussi une destination phare pour de nombreux vapoteurs et vapoteuses. Le pays accueille chaque année près de 5,9 millions de touristes qui raffolent de ses plages, de ses paysages et du climat.

Mais qu’en est-il de la vape ? A-t’on le droit de vapoter au Brésil ? La loi brésilienne semble assez claire à première vue : elle interdit la vente de produits de vapotage ainsi que la publicité.

Pourtant, vous trouverez de nombreuses boutiques où acheter des kits de cigarette electronique et des eliquides. Vous verrez également des locaux et des touristes vapoter sans s’inquiéter des autorités.

Alors, comment démêler le vrai du faux et savoir si vous avez le droit, ou non, de vaper au Brésil ? Faisons le point.

Le Brésil, une situation ambiguë sur la vape

Le gouvernement brésilien a adopté une loi en 2009 interdisant la vente, la fabrication et la publicité des produits du vapotage. Cela inclut les eliquides et les cigarettes électroniques. Donc d’un point de vue légal, vous n’avez pas le droit d’acheter une vapote au Brésil puisque, normalement, aucune boutique n’est censée en vendre.

Or si vous voyagez de l’autre côté de l’Atlantique, vous vous apercevrez que de nombreux magasins vendent des produits de vape sur le sol brésilien. Vous pouvez aisément acheter un kit complet ainsi que du liquide pour cigarette électronique ou une puff jetable. Aucune loi ne semble sanctionner le vapotage.

Ainsi, vous ne pouvez pas vendre de vapoteuse, mais vous pouvez la consommer. Elle est considérée comme un produit du tabac et non comme un substitut nicotinique comme c’est le cas dans la plupart des pays européens comme au Royaume-Uni.

Interdiction de vapoter dans les lieux publics fermés

Cette règle est classique dans la majorité des pays du monde. Vous n’avez pas le droit de vapoter dans les endroits fermés et publics au Brésil. C’est le cas des cafés et des restaurants, mais aussi des transports publics, des magasins et des centres commerciaux.

Pour utiliser votre vaporisateur personnel, vous devrez vous rendre dans les zones fumeurs ou en extérieur. Vous pourrez aisément vapoter dans la rue sans être inquiété.

Attention tout de même si vous inhalez la vapeur aux abords des plages. Certaines peuvent être protégées et interdire l’usage de la cigarette électronique.

Nous vous conseillons de bien lire la réglementation intérieure des endroits et des lieux que vous fréquentez. Vous pouvez aussi demander aux salariés sur place ou aux responsables des lieux si vous avez le droit de vapoter votre ecigarette. Ainsi, vous serez plus au clair sur ce que vous avez le droit et l’interdiction de faire sur place.

Bon à savoir : le Brésil possède un gouvernement fédéral. Par conséquent, chaque État peut avoir une réglementation différente sur la vape.

L’importation de la cigarette électronique est interdite

Voilà une information perturbante ! En 2009, nous l’avons vu, une loi brésilienne interdit la vente, la fabrication et la publicité sur la vaporette et ses produits. Cependant, depuis le 19 avril 2024, l’Agence brésilienne de surveillance sanitaire (Anvisa) a apporté des mesures supplémentaires et encore plus contraignantes pour les vapoteurs et vapoteuses.

Ces mesures contraignantes s’ajoutent à d’autres mesures établies en 2022. Si aucune loi n’interdit le vapotage, vous n’avez en revanche plus le droit de :

• vendre des cigarettes électroniques ;
• les fabriquer ;
• les importer ;
• les transporter.

En théorie, vous avez donc le droit de vaper au Brésil, mais vous ne pouvez pas avoir de vapote sur place. Telle est la contradiction !

Sachez tout de même que la douane peut confisquer votre kit de cigarette électronique AIO lors de votre arrivée à l’aéroport. La solution est donc de ne pas emporter votre matériel vaping pour ne prendre aucun risque.

Le Brésil lutte contre le tabagisme actif

Le Brésil est le deuxième pays du monde à avoir mis en place presque toutes les mesures de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) inscrites dans la Convention cadre pour la lutte anti-tabac. Par conséquent, il fait partie des pays qui luttent le plus contre la cigarette et les dangers du tabac.

C’est de là que vient sa sévérité sur le vaporisateur personnel. Le gouvernement brésilien considère la vapote comme un produit dérivé du tabac et non comme un outil d’aide au sevrage tabagique. Résultat, sa législation et son orientation politique visent à lutter contre le tabagisme ET le vapotage puisqu’ils les perçoivent comme similaires.

Or l’on sait aujourd’hui grâce à de nombreuses études scientifiques que le vapotage est efficace pour arrêter de fumer. La clope électronique remplace la cigarette normale. La vapeur elle-même remplace la fumée de tabac et présente une toxicité bien moindre grâce à l’absence de combustion et de produits chimiques cancérigènes comme le monoxyde de carbone et le goudron.

Le Brésil lutte donc contre les dangers de la cigarette, mais exclut la vapoteuse comme outil pour cesser de fumer et se sevrer de la dépendance au tabac. C’est une différence par rapport à la France. La législation française autorise la vap et considère l’ecigarette comme un outil possible d’aide à l’arrêt du tabac.

En bref, soyez prudent si vous voyagez au Brésil

Vous avez donc, en théorie, le droit de vapoter au Brésil. Cependant, vous n’avez pas le droit d’importer votre matériel vaping. Cela inclut votre ecigarette ainsi que vos liquides pour cigarette électronique, vos résistances… Vous ne pouvez pas non plus, en théorie, acheter une vapote sur place.

Cependant, en pratique, vous trouverez des boutiques qui vendent des clopes électroniques ainsi que des eliquides. Il faut tout de même avoir conscience qu’il s’agit de produits interdits et donc accessibles sur le marché noir.

La douane brésilienne peut vous enlever votre kit complet à votre arrivée. Vous pourriez également recevoir une amende. A vous de voir si vous voulez emporter votre kit d’ecig et prendre le risque de vous le faire confisquer ou si vous voulez essayer de passer avec. Si la douane ne la repère pas, personne ne pourra vous interdire de vapoter. En revanche, vous ne pourrez pas acheter de flacon de jus ou de résistance de rechange.

Remplacer la cigarette électronique pendant ses vacances à l’étranger

Si vous ne souhaitez pas prendre le risque de vous faire confisquer votre vaporette à l’aéroport, anticipez l’absence de nicotine pendant votre voyage au Brésil. La vape vous aide à maîtriser votre consommation de tabac, à lutter contre votre dépendance à la nicotine et à éviter toute rechute dans le tabagisme. L’arrêter, même le temps d’un séjour de deux ou trois semaines, peut avoir des conséquences sur votre arrêt de la cigarette ordinaire.

Le plus gros danger : le manque de nicotine. Pour l’éviter, vous pouvez remplacer la cigarette électronique par des substituts nicotiniques vendus en pharmacie. C’est le cas du patch à la nicotine ou des comprimés et des chewing-gums. L’idée est de remplacer la dose de nicotine inhalée par l’aérosol de la vapote par un produit de substitution.

L’objectif principal est d’éviter le manque de nicotine, car il augmente le risque de rechuter dans le tabagisme. Vous pouvez aussi opter pour l’achat d’une cigarette électronique jetable qui ne coûte pas cher (donc pas de déception si la douane vous la saisit) et essayer de passer la frontière. Nous vous recommandons aussi de préparer votre voyage avec un tabacologue.

Voyager dans le monde avec sa cigarette électronique

Si la majorité des pays occidentaux reconnaissent l’efficacité de la vape sur l’arrêt de la cigarette classique, de nombreux gouvernements considèrent la vapote comme un dérivé du tabac. Ils la voient comme un élément aussi nocif que le tabagisme alors que ce dernier est au moins 95 % plus dangereux, ne serait-ce qu’au regard de l’inhalation de la fumée.

La combustion des produits du tabac entraîne la production de substances toxiques comme les goudrons. Elles sont responsables de maladies respiratoires et cardiovasculaires ainsi que de cancers comme le cancer du poumon.

La vapeur, elle, se génère à partir d’un liquide contenant une base de propylène glycol et de glycérine végétale, des arômes et une dose de nicotine personnalisable. C’est tout ! L’innocuité de la vap’ par rapport au tabac est colossale. De nombreux professionnels de santé tels que des cardiologues et des pneumologues voient les bienfaits de la cigarette électronique chez les fumeurs.

Rappelons que l’ecigarette est recommandée aux fumeurs et aux fumeuses qui cherchent un moyen d’arrêter le tabac. Elle est déconseillée aux non-fumeurs. Tout vapoteur qui veut stopper les cigarettes classiques peut se tourner vers la vapoteuse qui est moins toxique que la clope et qui permet un sevrage tabagique complet.

Bien se renseigner sur la loi du pays de destination

Avant de boucler vos valises, nous vous conseillons de vous renseigner sur les lois du pays de destination. Un pays comme le Brésil pourrait paraître ouvert et accueillant sur la vape, alors que la réalité est beaucoup plus complexe et délicate.

Certains pays du monde interdisent carrément l’importation de la cigarette électronique sur leur territoire comme l’Inde ou la Thaïlande. Désobéir peut vous conduire à une peine de prison.

D’autres législations seront plus permissives ou ambiguës. Certains pays acceptent, par exemple, uniquement les eliquides contenant de la nicotine tandis que d’autres interdisent les arômes et d’autres, encore, vous demanderont une ordonnance médicale.

C’est pourquoi, face à la variété de lois et de perceptions autour de l’e-clope, nous vous conseillons de bien vous renseigner avant de voyager.

Bonne vape !

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Publié le 07/01/2025 et modifié le 21/01/2025 dans Vos questions sur la cigarette electronique par l'auteur Neovapo.