Hon Lik : l’inventeur de la cigarette électronique
Hon Link est l’inventeur de la cigarette électronique
Qui est Hon Lik? Si vous vous intéressez à la vape, vous avez probablement entendu parler de lui. Hon Lik est reconnu comme l’inventeur de la cigarette électronique.
Disons « reconnu », car l’histoire de la cigarette électronique est complexe et ce pharmacien chinois n’est pas le premier à avoir envisagé l’idée de la vapoteuse.
Il est cependant le premier à l’avoir mise sur le marché en tant que substitut nicotinique. Aujourd’hui, le vapotage est considéré comme une aide au sevrage tabagique. Vapoter peut aider à arrêter de fumer.
Comment ce kit de cigarette électronique est-il arrivé entre vos mains ? Découvrez-en plus sur l’homme qui a permis à de nombreux fumeurs de réduire leur consommation de cigarettes.
D’ouvrier, à pharmacien, à créateur d’ecigarettes
L’histoire d’Hon Lik est semblable à celle de nombreux entrepreneurs ayant eu une idée.
Il naît à Shenyang, en Chine, en 1956.
Comme beaucoup d'autres, il commence à fumer à 18 ans. À cette époque, la Chine est le premier consommateur de tabac au monde.
Hon Lik, comme de nombreux fumeurs avant et après lui, commence par fumer deux à trois cigarettes, puis passe à dix cigarettes par jour, avant de consommer un à deux paquets de tabac quotidiennement.
Il devient complètement dépendant à la cigarette classique.
Le contexte n’est pas non plus propice à l’arrêt du tabac, puisqu’il travaille comme ouvrier dans une plantation de tabac.
Ce n’est que quelques années plus tard, après ses études, qu’il obtient son diplôme de pharmacien.
Hon Lik, le pharmacien
De 1990 à 1994, Hon Link est le directeur adjoint de l’Académie de médecine traditionnelle chinoise du Liaoning.
Ses recherches se concentrent sur le développement de nouveaux médicaments. Il est donc éloigné de la vapeur, de la vaporisation de la nicotine et du remplacement de la cigarette par l’ecigarette.
Ce n’est que plus tard, au début des années 2000, que sa vie prend un tournant. Son père est diagnostiqué avec un cancer du poumon.
Un soir, Hon Lik fait un rêve qui influencera son parcours et l’industrie du tabac. Mais à ce moment-là, il n’en a pas encore conscience.
L’invention de la cigarette électronique en rêve (ou en cauchemar)
C’est un rêve qui pousse Hon Lik vers la cigarette électronique. Ou plutôt un cauchemar, comme il le raconte au journal Les Échos.
Il se trouve en haut d’une falaise et il est sur le point de tomber dans une mer agitée. Il se réveille inquiet et, dès qu’il ferme les yeux, le cauchemar revient.
Une nuit, une quinte de toux le saisit, il tombe de la falaise et se retrouve sous l’eau. Puis quelque chose d’étrange se produit (nous sommes dans un rêve, n'est-ce pas ?). L’eau se transforme en vapeur et l’aide à se libérer de son étouffement.
Hon Lik se réveille. C’est le moment clé. L’idée de la cigarette électronique émerge.
2001 : Hon Lik crée la première cigarette électronique
Pharmacien, Hon Lik s’intéresse aussi au bricolage et aux travaux manuels. Cela lui sera utile pour concrétiser son idée.
Il réfléchit à un système capable d’imiter la cigarette normale et qui pourrait diffuser de la nicotine.
Car Hon Lik a étudié les effets du tabac. Il remarque un « pic » de nicotine quand il fume. Ce phénomène survient le soir chez lui et l’incite à fumer davantage.
Ce pic provoque une sorte d’excitation qui le pousse à inhaler la fumée de cigarette, entraînant chez lui un sentiment de bien-être (la dopamine liée à l’addiction au tabac).
Hon Lik cherche donc à reproduire les effets du pic de nicotine que recherchent les fumeurs. Il tient là le premier élément caractéristique du vaporisateur.
La vape est une méthode pour arrêter de fumer qui peut être efficace car elle imite la cigarette et vaporise de la nicotine. Sans cela, elle pourrait être moins utile et le fumeur pourrait revenir au tabagisme.
Le prototype
La première cigarette électronique est créée en 2001. C’est plutôt un prototype.
Il utilise des additifs alimentaires comme solvants et construit un plan de travail. Il explique au magazine Sciences et Avenir qu’à l’époque, il travaillait sur une idée de vaporisation par ultrason.
Cette méthode n’est pas surprenante. À cette période, le secteur médical utilisait un système à ultrason pour diffuser de la vapeur.
Hon Lik cherche un matériel qui produit des ultrasons à haute fréquence. Il l’associe avec un fil chauffant enroulé sur lui-même (l’ancêtre du coil).
Le liquide entre ensuite en vibration et se vaporise. C’est ainsi que fonctionne la nébulisation par ultrasons.
La cigarette électronique par ultrason ne convainc pas
Hon Lik n’est pas satisfait de ce premier essai. Après tout, qui est vraiment satisfait de son brouillon ?
Pour lui, les gouttelettes étaient trop grosses et ne pouvaient pas ressembler à la fumée du tabac brûlé.
La vaporisation par ultrason est une technique utilisée par les humidificateurs d’intérieur et les diffuseurs d’huiles essentielles.
Une sorte de diaphragme métallique baigne dans le liquide et, grâce à une fréquence ultrasonique, vibre et produit de la vapeur froide.
Mais vous avez vu la taille d’un diffuseur. La première e-clope à ultrason n’était pas pratique à utiliser et assez encombrante. Elle était peu prometteuse, même si ce premier modèle a servi d’exemple pour les suivants.
Hon Lik continue son travail et parvient à créer un appareil de plus petite taille, dont la chauffe vaporise une vapeur tiède qui ressemble à la fumée de la cigarette.
2003 : la première vapoteuse est née
Hon Lik dépose la demande de brevet de son invention en 2003. La cigarette électronique est officiellement reconnue cette année-là. Mais nous sommes encore loin d’imaginer l’ampleur de son succès.
En 2005, il crée son entreprise à Ruyan. Il la nomme « Comme une cigarette », car c’est l’objectif de sa fabrication.
Hon Lik souhaite que sa création puisse remplacer la cigarette traditionnelle et l’imiter. Les e-liquides utilisés pour générer la vapeur sont également moins toxiques que les composants de la cigarette.
Celle qui est surnommée « la tueuse » par les médecins porte bien son nom. Le tabagisme cause 8 millions de décès chaque année. Ce sont des fumeurs et des non-fumeurs, car le tabagisme passif est également très nocif.
En revanche, la cigarette électronique se présente comme une alternative moins nocive. Des années plus tard, en 2015, le ministère de la Santé publique britannique révèle que la vapeur de l’e-cigarette est 95 % moins nocive que la fumée de cigarette.
Cela s’explique par l’absence de combustion du tabac. La fumée de la cigarette libère du monoxyde de carbone, du goudron ainsi que d’autres substances chimiques cancérigènes et potentiellement mortelles.
Avec l’e-clope, vous n’absorbez plus ces produits.
2007 : le début du succès pour Hon Lik et son e-cigarette
La première boutique de cigarettes électroniques de Hon Lik rencontre un tel succès qu’il finit par diriger une firme à Hong Kong : la Dragonite International Limited.
Cette entreprise est spécialisée dans les soins de santé (on reconnaît bien là le pharmacien), les produits pharmaceutiques et les cigarettes électroniques.
L’entreprise Golden Dragon Group rachète Dragonite en 2007, ce qui permet à l’industrie du vaping de se développer davantage sur le territoire et ailleurs.
Les vapoteuses de cet ancien pharmacien sont désormais exportées. En Europe, le boom des vapotes et leur succès sur le marché interviennent vers les années 2010 – 2014.
En attendant, la vape se propage en Chine, en Asie, et s’exporte aux États-Unis. Son commerce de vaporettes fonctionne si bien qu’il est contraint de poursuivre certains concurrents en justice pour détournement de brevet.
Hon Lik fait face aux industries du tabac
L’invention de Hon Lik a connu un succès rapide qui se poursuit. Un tel changement sur le marché du tabac attire l’attention des grandes entreprises de cigarettes.
Il existe certaines histoires sur l’industrie du tabac qui aurait tenté de freiner le développement de la cigarette électronique à ses débuts. C’est ce que rapporte Herbert A. Gilbert, le premier inventeur non officiel de la vape.
Hon Lik n’a pas rencontré de grande résistance de la part des industriels du tabac. En 2013, les ventes internationales de sa cigarette électronique augmentent et atteignent environ 5 milliards de dollars.
Pour ne pas perdre de bénéfices, Hon Lik décide de revendre ses brevets à Fontem Ventures, une filiale du groupe Imperial Brands, l’un des principaux groupes de tabac dans le monde et le principal fabricant de tabac au Royaume-Uni.
La « cinquième invention »
Les ventes de cigarettes électroniques ont considérablement augmenté un peu partout dans le monde, en particulier en Occident.
Hon Lik raconte dans le journal The Spectator que certaines personnes, en Chine, appellent la vaporette la « cinquième invention », juste après la navigation, la poudre à canon, l’imprimerie et le papier.
« Ça me semble un peu excessif », commente-t-il avec réserve.
Si la vape ne transforme pas radicalement la vie des gens, elle modifie l’existence des fumeurs. C’est donc un changement notable dans la lutte contre le tabac.
La cigarette électronique est une alternative à la cigarette (n’est-ce pas pour cela que les grands producteurs de tabac s’y intéressent ?) :
- elle est moins chère (et les prix du tabac continuent d’augmenter) ;
- elle aide à cesser de fumer ;
- elle a un goût varié (les e-liquides se composent d’arômes différents et personnalisables) ;
- elle remplace la cigarette ;
- elle favorise un arrêt complet du tabac ;
- elle limite le manque de nicotine (envie de fumer, irritabilité, stress, effets indésirables).
Le tabagisme est responsable de nombreux décès dans le monde. Grâce à la vapoteuse, le nombre de fumeurs diminue.
Mais il convient de noter que la politique de lutte anti-tabac des gouvernements ainsi que la hausse des prix du paquet de cigarettes contribuent également au déclin du tabagisme.
Des années après, que devient la cigarette électronique de Hon Lik ?
Les kits aio de cigarette électronique se vendent aujourd’hui par milliers. En 2019, Santé publique France estimait que la vap a aidé plus de 700 000 fumeurs français.
En France, on estime qu’il y a plus de 4 millions de vapoteurs. Les personnes qui souhaitent arrêter de fumer envisagent désormais aussi le vaporisateur, en plus des substituts nicotiniques classiques vendus en pharmacie.
Les études scientifiques montrent de plus en plus la non-toxicité de la vape et son efficacité pour aider à arrêter la cigarette. Certaines mutuelles proposent un forfait pour rembourser les frais liés au vapotage.
Investir dans des solutions qui luttent contre le tabagisme est devenu nécessaire. Fumer coûte 120 milliards d’euros par an à l’État et ce budget est principalement consacré aux soins de santé pour traiter les maladies liées à la consommation de cigarettes.
La cigarette électronique continue d'évoluer. Chaque année, de nouveaux modèles apparaissent. Ils sont plus performants et proposent des options confortables, personnalisables et qui s’adaptent aux préférences des e-fumeurs.
Vous pouvez trouver les cigarettes électroniques sous la forme de kits complets. Ils se composent d’un clearomiseur et d’une batterie équipée d’un accu. Elles vaporisent de la vapeur grâce au e-liquide, qui se compose de propylène glycol, de glycérine végétale, d’arômes et de nicotine.
Ces ingrédients sont considérés comme 95 % moins dangereux que le tabac.
Commencez la vape si cela vous intéresse et envisagez de réduire votre consommation de cigarettes !
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Publié le 14/05/2022 et modifié le 13/06/2025 dans Histoire de la cigarette electronique par l'auteur Neovapo.